L'attirance des humains pour la violence et la culture de la mort est un phénomène complexe qui plonge ses racines dans la nature humaine blessée par le péché. La Bible, et le Magistère de l'Église nous offrent des éclairages pour comprendre cette réalité troublante, tout en nous rappelant notre appel à vivre en communion avec Dieu et les autres.
La fascination pour la mort et la violence, un écho de notre condition déchue
Dans le livre de la Genèse, nous voyons que l'humanité a été créée à l'image de Dieu, pleine de vie, de bonté et d'amour (Genèse 1,27). Mais avec le péché originel, une rupture s'est produite, éloignant l'homme de Dieu, de ses semblables et même de lui-même. Depuis, la souffrance, la violence et la mort font partie de notre condition humaine, et bien que nous en soyons profondément affectés, nous en ressentons parfois une étrange fascination. Saint Paul explique ce conflit intérieur en disant : « Je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux pas » (Romains 7,19). Cette tension entre l'aspiration au bien et l'attirance pour le mal est au cœur de notre expérience humaine.

Halloween et la culture de la mort
La fête de la Toussaint, le 1er Novembre et le jour de commémoration et de prière pour tous les défunts le 2 Novembre, sont deux célébrations inséparables ; La première célébration se vit dans la joie, la seconde dans l’espérance en la vie éternelle, donnée par la résurrection du Christ. Il s’agit de deux occasions pour les chrétiens de célébrer la victoire de la vie sur la mort, en honorant les saints et en méditant sur l'espérance de la résurrection.
Cependant, Halloween, qui n’est pas une fête chrétienne, tend à glorifier la mort, le macabre et la peur. Cette fascination pour la mort et la peur nous rappelle l’angoisse existentielle de l’homme face à sa propre mortalité et au mystère de la vie après la mort. Pourtant, dans l’Évangile, Jésus nous rappelle que Dieu « n’est pas un Dieu de morts, mais de vivants » (Marc 12,27). Nous sommes donc appelés à la vie, même au milieu de ce qui peut paraître sombre.
La violence et la guerre dans le monde
La violence présente dans les nouvelles de guerre et de conflits mondiaux illustre la dure réalité de notre monde. L'attention souvent morbide que nous portons à ces événements peut être une tentative de comprendre le mal, mais aussi une façon de se confronter à notre propre fragilité. Cependant, l'Église nous enseigne que la violence ne pourra jamais être une réponse légitime à nos conflits : « La paix est un don de Dieu et, en même temps, une tâche qui incombe à tous » (Catéchisme de l'Église Catholique, n. 2304). Le Christ lui-même nous montre une autre voie, celle du pardon et de la réconciliation.
Un appel à la conversion et à la résurrection intérieure
Devant cette fascination pour la culture de la mort, la Bible et l’Église nous invitent à nous rappeler que notre véritable destinée est la vie éternelle en Dieu. La croix du Christ, scandale pour les Grecs et folie pour les païens, est la plus grande réponse à la culture de la mort, car elle est le lieu même où la mort est vaincue par l’amour et la résurrection. Nous sommes invités à nous tourner vers le Christ, en renonçant aux œuvres des ténèbres et en accueillant la lumière de Dieu.
En somme, si les humains peuvent être attirés par la culture de la mort et la violence, c'est en grande partie à cause de la blessure du péché. Mais l'Évangile nous appelle à nous tourner vers le Christ, qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14,6). En Lui, nous découvrons une réponse aux angoisses de notre monde et une espérance qui dépasse la mort. Que cette espérance soit pour chacun de nous une invitation à témoigner de la vie et de la paix dans un monde souvent marqué par la violence et la mort.
Une alternative chrétienne
Comment répondre au désir des enfants de réclamer des bonbons sans sombrer dans la menace de jeter un sort quand on est chrétien ?
Transformer cette tradition en un jeu axé sur la bienveillance et la gratitude
Chacun est appelé à faire appel à son imagination pour trouver des alternatives. Maronite francophone vous présente une suggestion : proposez aux enfants de se transformer en "messagers de lumière" ou en "anges de la joie". À la place de la formule habituelle "un bonbon ou un sort", ils pourraient dire par exemple : "Un bonbon ou une bénédiction !" ou encore "Un bonbon ou un message de paix !" En échange des friandises, ils peuvent recevoir un court message de bénédiction ou de prière, et pourquoi pas même donner eux-mêmes un mot de joie ou un message positif. Cela pourrait être amusant pour eux tout en les amenant à associer Halloween avec la lumière et la joie, en opposition au côté plus sombre.
De même, vous pouvez organiser un petit moment de prière ou de partage familial en distribuant les bonbons, expliquant qu'ils sont une célébration de la vie et de la joie d'être ensemble. Vous pouvez également leur parler des saints, dont c'est la fête le lendemain, en leur montrant par des exemples concrets que la bonté et l'amour sont ce qui doit régner dans nos vies.
Une autre idée serait d’organiser une « fête des Lumières » avec des jeux, des friandises et des bougies, rappelant que nous sommes appelés à être des "enfants de lumière" (Éphésiens 5,8). Cela pourrait même devenir un beau moment annuel, où l’on honore ensemble les valeurs chrétiennes tout en répondant à l’envie de fête des enfants.