La fourmi travaille!
- Béchara Aoun

 - 25 oct.
 - 5 min de lecture
 
Frères et sœurs bien-aimés de Dieu, au sixième et dernier dimanche du temps de la croix selon la liturgie Maronite les lectures que nous avons écoutées nous encouragent à persévérer dans la foi.
Le livre des proverbes nous invite à regarder la fourmi travailler. La fourmi agit parce qu’elle sait que le moment de la moisson viendra. Elle ne veut pas être surprise par la pauvreté. Dans notre vie spirituelle, il nous faut avancer avec persévérance : dans la prière, et dans le service, même quand personne ne nous voit. Progressons dans la fidélité quotidienne, même dans les petites choses.
Dimanche 19 Octobre 2025 a été canonisé à Rome Saint Ignace Maloyan, évêque Arménien Catholique de Mardine, tué en 1915 avec d’autres fidèles. Face à la pression Islamiste il déclara : « Nous n'avons jamais été infidèles à l'État, mais si vous voulez nous demander d'être infidèles à notre religion, cela jamais, au grand jamais »

“Ne nous lassons pas de faire le bien” (Galates 6,9) Faire le bien, c’est se mettre en mouvement, prendre soin, encourager, relever. “Ne nous lassons car le moment venu, nous récolterons, si nous ne perdons pas courage.” Chaque acte de bonté, chaque prière, chaque service offert avec amour est une semence dans le champ de Dieu.
Même si tu ne vois pas encore les fruits, Dieu voit, Dieu sait, Dieu n’oublie pas.
Jésus nous parle d’un maître qui confie ses biens à ses serviteurs avant de partir. À chacun, il donne selon ses capacités. Dieu lui-même, a mis entre nos mains des talents ; des dons, des responsabilités, une mission. La question que le Seigneur pose à travers cette parabole est claire : Qu’as-tu fait de ce que je t’ai confié ? Ce que Dieu attend de nous, c’est la fidélité. La récompense du serviteur fidèle est une invitation : “Entre dans la joie de ton Seigneur.” N’est-ce pas là notre but ? Entrer dans la joie du Seigneur ?
Comme la fourmi, travaillons avec sagesse et persévérance. Comme les Galates, portons les fardeaux des autres avec amour. Comme les bons serviteurs, faisons fructifier les dons que Dieu nous a confiés. Comme Ignace Maloyan restons fidèles pour être rendu digne d’entre dans la joie du Royaume de Dieu.
Lectures du sixième dimanche après la Croix
Livre des Proverbes 6,6-11.
Va vers la fourmi, paresseux ! Regarde-la marcher et deviens sage : elle n’a pas de supérieur, ni surveillant ni gouverneur, et tout l’été, elle fait ses provisions, elle amasse, à la moisson, de quoi manger. Combien de temps vas-tu rester couché, paresseux ? Quand vas-tu émerger de ton sommeil ? Un somme par-ci, une sieste par-là, s’allonger un moment, se croiser les bras, et voilà que survient la pauvreté, comme un rôdeur, la misère, comme un garde bien armé.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 6,1-10.
Frères, si quelqu’un est pris en faute, vous, les spirituels, remettez-le dans le droit chemin en esprit de douceur ; mais prenez garde à vous-mêmes : vous pourriez être tentés, vous aussi. Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. Si quelqu’un pense être quelque chose alors qu’il n’est rien, il se fait illusion sur lui-même. Que chacun examine sa propre action ; ainsi, c’est seulement par rapport à lui-même qu’il trouvera ses motifs de fierté et non par rapport aux autres. Chacun, en effet, portera sa propre charge. Celui qui reçoit l’enseignement de la Parole doit donner, à celui qui la lui transmet, une part de tous ses biens. Ne vous égarez pas : Dieu ne se laisse pas narguer. Ce que l’on a semé, on le récoltera. Celui qui a semé en vue de sa propre chair récoltera ce que produit la chair : la corruption ; mais celui qui a semé en vue de l’Esprit récoltera ce que produit l’Esprit : la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien, car, le moment venu, nous récolterons, si nous ne perdons pas courage. Ainsi donc, lorsque nous en avons l’occasion, travaillons au bien de tous, et surtout à celui de nos proches dans la foi.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,14-30
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Jésus dit : « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.” Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.” Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.” Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


