Travaillez à votre salut
- Béchara Aoun

 - 17 oct.
 - 4 min de lecture
 
Dernière mise à jour : 18 oct.
Frères et sœurs bien-aimés de Dieu, nous sommes toujours dans le temps de la croix selon la liturgie maronite. Et la Parole de Dieu aujourd’hui nous place la question : comment attendre le Seigneur ?
« Travaillez à votre salut » (Ph 2,12)
Le salut est un don : c’est Dieu qui agit le premier. Saint Paul le dit aussitôt : « Car c’est Dieu qui agit pour produire en vous la volonté et l’action selon son projet bienveillant. » Mais ce don demande notre coopération. Il s’agit de faire fructifier le salut, de le laisser grandir en nous, de le travailler comme une terre qui doit être cultivée pour porter du fruit. Saint Paul nous invite à nous mettre au travail ; à ne pas attendre le Seigneur d’une manière passive.

L’épouse du Cantique dort, mais son cœur reste éveillé. Pour bien comprendre ce verset j’ai remplacé le sommeil par la mort. L’épouse, endormie, (morte), entend la voix du Bien-aimé qui frappe à la porte. Frères et sœurs notre Bien-aimé frappe à notre porte à cet instant ! Et non pas uniquement au moment de la mort ! Sommes-nous prêts à ouvrir pour l’accueillir dignement dans nos demeures ?
Jésus raconte la parabole des dix vierges qui attendent l’Époux. Toutes s’endorment, (toutes meurent). Mais seules les prévoyantes ont de l’huile. Seules celles qui ont travaillées pour leur salut avaient de l’huile, ce fruit du travail intérieur du salut qui ne s’achète pas à la dernière minute ; mais se constitue jour après jour.
Attendons le Seigneur comme nous attendons que le feu rouge devienne vert pour continuer à avancer vers notre destination. Ne soyons pas passifs mais restons vigilants pour réussir à voir les signes du temps au Seigneur la gloire pour les siècles des siècles.
Lectures du cinquième dimanche de la croix selon la liturgie maronite
Cantique des cantiques 5,2-8.
Je dors, mais mon cœur veille… C’est la voix de mon bien-aimé ! Il frappe ! – Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma toute pure, car ma tête est humide de rosée et mes boucles, des gouttes de la nuit. – J’ai ôté ma tunique : devrais-je la remettre ? J’ai lavé mes pieds : devrais-je les salir ? Mon bien-aimé a passé la main par la fente de la porte ; mes entrailles ont frémi : c’était lui ! Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, les mains ruisselantes de myrrhe. Mes doigts répandaient cette myrrhe sur la barre du verrou. J’ai ouvert à mon bien-aimé : mon bien-aimé s’était détourné, il avait disparu. Quand il parlait, je rendais l’âme… Je l’ai cherché : je ne l’ai pas trouvé. Je l’appelai : il n’a pas répondu. Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : ils m’ont frappée, ils m’ont blessée, ils ont arraché mon voile, les gardes des remparts ! Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que direz-vous ? Que je suis malade d’amour.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2,12-18.
Frères, ainsi, mes bien-aimés, vous qui avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et profond respect ; ne le faites pas seulement quand je suis là, mais encore bien plus maintenant que je n’y suis pas. Car c’est Dieu qui agit pour produire en vous la volonté et l’action, selon son projet bienveillant. Faites tout sans récriminer et sans discuter ; ainsi vous serez irréprochables et purs, vous qui êtes des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération tortueuse et pervertie où vous brillez comme les astres dans l’univers, en tenant ferme la parole de vie. Alors je serai fier de vous quand viendra le jour du Christ : je n’aurai pas couru pour rien ni peiné pour rien. Et si je dois verser mon sang pour l’ajouter au sacrifice que vous offrez à Dieu par votre foi, je m’en réjouis et je partage votre joie à tous. Et vous, de même, réjouissez-vous et partagez ma joie.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,1-13.
Jésus dit : « Alors, le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


