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Le radicalisme chrétien peut-il être mauvais ?

À l'approche des élections présidentielles en France, une chaîne télévisée reçois des candidats leur permettant, d'exposer leurs idées au grand public. Organiser un entretien télévisé est une occasion donnée aux françaises et aux français pour découvrir et connaître ne serait-ce qu’un peu, et les idées et les prétendants à la présidence de la République française.


C'est comme ça que j'ai vu monsieur Jean-Luc Mélenchon répondre aux différentes questions posées par les journalistes. J'étais captivé par la discussion surtout que ce candidat ne s'était pas contenté d'étaler son programme électoral. En effet il avait profité pour partager quelques éléments de sa vie privée, comme le fait qu’il soit issu d’une famille Catholique et que sa maman très croyante l’avait éduqué dans l’amour du prochain qu’il soit différent ou pas, comme c’est enseigné dans la Bible.



À vrai dire jusqu'ici le discours de monsieur Mélenchon était impeccable. Le problème c'est quand il a été interrogé par les journalistes au sujet de son soutien public fait à nos frères et sœurs musulmans pendant une manifestation, alors qu’il prône la laïcité à la Française ! Très habilement le candidat Mélenchon parle de l’égalité, de la maltraitance et de la stigmatisation des musulmans et puis ajoute que l’extrémisme est mauvais, qu’il soit musulman, juif ou chrétien. Visiblement personne ne conteste cette formule !


Personnellement cette formule m’a provoqué et je me suis posé la question autant que chrétien : l’extrémisme, le fondamentalisme, le radicalisme chrétien peut-il être mauvais ?


Pour répondre à cette question d'une manière concise je reprends ce que le candidat Mélenchon disait au sujet de sa maman Catholique : elle m’a apprise à aimer et à ne pas faire le mal aux autres qu'ils soient de la même religion ou pas. La 2e source ce sont évidemment les paroles du Christ-Jésus dans la Bible, ce beau trésor transmis d'une génération à une autre et dans lequel il nous est enseigné d'aimer Dieu de tout notre cœur, d'aimer notre prochain comme nous-mêmes et d'aimer nos ennemis. Et la 3e et dernière source c'est la vie le témoignage de vie de chrétiens radicaux extrémistes fondamentalistes. Ils sont très nombreux encore en France. Vous les trouverez tous les dimanches à l’église, ils sont également dans les centaines d’associations caritatives, ou culturelles, et célèbrent la vie avec leurs prochains. Nous appelons ces chrétiens les saints car ils ont suivi et suivent encore les enseignements de Jésus Christ à la lettre.

Pour résumer il n’est pas bon de confondre être baptisé avec être chrétien. Un baptisé qui n’a pas demandé à l’être quand il était petit, peut devenir chrétien ou pas. Un baptisé est un chrétien en devenir. Être chrétien se traduit par une vie de prière et par une charité quotidienne. Être chrétien fondamentaliste où extrémiste c'est appliquer les enseignements de Jésus Christ. Le titre de chrétien a été donné pour la première fois à Antioche à la communauté de personnes qui traduisaient leur attachement à l’enseignement du Christ par une vie de charité mutuelle.


La deuxième question qui se pose, c’est de savoir si nous pouvons prétendre au titre de chrétien si nous ne pratiquons pas d’une manière radicale la loi de l’amour (don de soi) telle qu’elle nous a été enseignée par Jésus- Christ en Paroles et en action ?


En complément de mon article et en remerciement pour le retour d’un grand nombre de lecteurs, j’ai trouvé utile de ne pas rester dans la réaction à une provocation, et d’aller un peu plus loin dans la réflexion. C’est pourquoi j’ai demandé l’avis de quelques amis qui m’ont aidé à ne pas passer à côté des nuances ou des différenciations des niveaux de sens. Je partage les quelques lignes que Dr.Michel Younes m’a envoyé et qui résument le fond de ma pensée.


« Au niveau du sens comme au niveau de leur réception il y a une différence entre radicalisme et la radicalité des valeurs évangéliques, une différence entre fondamentalisme et le retour aux fondamentaux, entre aller jusqu’au bout jusqu’à l’extrême et l’extrémisme.


Vivre la radicalité des valeurs évangéliques ou de l’amour oui mais être fondamentaliste extrémisme du radicalisme non ! Ces trois derniers mots sont négatifs y compris quand on les applique au christianisme parce qu’ils supposent l’absence de liberté, d’amour, d’altérité et donc de valeurs évangéliques ! »


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