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Appelez-le !

Gloire à Dieu amis qui écoutez maronite francophone. Que la paix du Seigneur habite dans vos cœurs. En ce sixième dimanche de Carême, nous lisons au chapitre 10 de l’évangile de Marc l’histoire de la guérison miraculeuse de Timée. Les détails de ce miracle attestent l’historicité de la rencontre entre Jésus et Timée fils de Timée aux portes de la ville de Jéricho. Il s’agit d’une rencontre particulière au point que l’évangéliste Marc a voulu l’immortaliser en mettant par écrit cet événement.


Mais en quoi ce miracle est-il inoubliable ? Probablement parce que Timée nous ressemble. Surtout quand nous découvrons nos limites et que nous réalisons que nous avons besoin d’être sauvé car tous seuls nous n’arrivons pas à voir le bout du tunnel !


Timée était aveugle et mendiant. Il quémandait l’attention des passants et de quoi se nourrir. Quand il entend que Jésus passait par là, il le supplie de prendre pitié de lui. Pourquoi donc ? Parce qu’il a reconnu en Jésus, fils de David, le sauveur attendu. Et parce que l’homme créé à l’image de Dieu et selon sa ressemblance, n’est pas fait pour vivre ainsi. Sa dignité crie vers le sauveur.


Malgré les découragements de la foule rien n’a pu l’empêcher de crier plus fort. Et nous quand nous crions vers Dieu n’attendons pas les félicitations et les encouragements du monde. Nous risquons d’être déçus. Le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui a malheureusement tendance à nous éloigner de Dieu !


Quand Jésus-Christ l’entend, il demande qu’on l’appelle. Voilà pourquoi Jésus a appelé des disciples. Voilà pourquoi l’Église a été fondée. Pour appeler à Lui tous les hommes contrairement à la foule ; au monde sécularisé dans lequel nous vivons. C’est la vocation première de l’Église ; appeler les uns et les autres vers le sauveur.


Par un très beau geste Timée jette sa couverture et bondit en courant vers Jésus. Sa dignité a reconnu en Jésus-Christ, celui qui va le sortir des ténèbres. Celui qui peut combler son désir le plus profond ; retrouver la vue.



Jésus lui demande que veux-tu que je fasse pour toi ? Non pas qu’il ne savait pas ce qu’il attendait de lui, mais pour lui laisser le temps d’exprimer son désir. C’est un peu Comme les parents qui savent ce que leur enfant désire et pourtant il le laisse formuler ce désir. Quelquefois ils font attendre leur enfant, ce qui développe chez l’enfant la vertu de la patience. Cela fait augmenter le désir de leur enfant et en même temps l’objet désiré est apprécié à sa juste valeur.


En cette crise sanitaire causée par le Coronavirus, des personnes meurent et souvent les familles des défunts ne peuvent même pas se rendre à l’enterrement par peur de contaminer les autres ou d’attraper la maladie. Le monde se remet peut-être en question. Beaucoup saisissent la gravité de la situation et la difficulté du système mondial à faire face à une telle crise. Des pertes de vies, des pertes financières, des pertes de repères. Qui nous sauvera de ce chaos ?


Nous crions comme Timée en suppliant le Seigneur de prendre pitié de nous et de nous rendre la vue. Nous avons été aveuglés par l’autosuffisance, par le sentiment de toute puissance, par la mal consommation, la mal répartition des richesses, par le mal respect du rythme de la nature. Tout ce mal a engendré tellement de conflits, de guerres et de haines.



Prends pitié de nous Seigneur, aide-nous à voir notre égoïsme et notre arrogance. Sans toi nous ne pouvons pas nous en sortir. Aie pitié de nous et sauve-nous. Alors nous bâtirons un monde plus juste, un monde plus humain que nous baptiserons ; la civilisation de l’amour.


Que Dieu vous bénisse



Méditation du sixième dimanche de Carême: Guérison de l'aveugle de Jéricho.

2 Co 10/1-7 Mc 10/46-52


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