Dieu et l'histoire humaine
- Béchara Aoun

- 22 nov.
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Dernière mise à jour : 23 nov.
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » Lc 1/28
Frères et sœurs bienaimés de Dieu,
En ce jour où nous fêtons la journée libanaise dans notre paroisse, la Parole de Dieu nous offre un chemin pour comprendre ce que signifie être un peuple libre, comment Dieu conduit l’histoire, et comment la promesse de fidélité divine traverse les générations.
Dans le deuxième livre de Samuel, Dieu rappelle à David d’où il l’a tiré et lui fait cette promesse : « Je te ferai une maison… ta royauté sera stable pour toujours. » Un peuple n’est jamais l’auteur unique de son histoire. Ce que Dieu promet à David, c’est une fidélité durable, une stabilité qui vient de Lui.
Nous pouvons reconnaître, dans les épreuves comme dans les joies la présence de Dieu qui n’a jamais abandonné le Liban malgré les blessures, les divisions, les guerres, les crises. Comme à David, Dieu nous dit : « Je suis avec toi. »
Saint Paul révèle dans son épître aux Galates que la promesse de Dieu n’est pas annulée par les infidélités humaines. Dieu reste fidèle à ses promesses.
L’Évangile selon saint Luc nous montre comment Dieu accomplit cette promesse par l’humilité d’une jeune fille de Nazareth. Marie accueille la parole de l’ange et fait confiance : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Ce « oui » ouvre la porte au Seigneur qui réalise pleinement la promesse faite à David.
Cela nous dit quelque chose sur nos propres responsabilités, comme citoyens et comme croyants. Pour qu’un pays vive, il faut des personnes capables de dire « oui » à Dieu. L’avenir du Liban ne dépend pas d’abord des puissants, mais de la fidélité quotidienne des hommes et des femmes qui, à la suite de Marie, savent dire : « Seigneur, que ta volonté s’accomplisse dans ma vie, à travers moi dans mon pays. »
Bienaimés de Dieu tout comme Marie vous êtes comblés de grâces. Ne l’oubliez pas. Vous avez reçu une multitude de grâces en accueillant Dieu dans vos vies. Pour nous le rappeler au moment de donner la paix disons les uns aux autres je te salue comblé (e) de grâces.
Durant le colloque organisé par la faculté de Théologie à l'université catholique de Lyon autour des chrétien d'orients passeurs de culture et acteurs de transformation, une fidèle de notre paroisse avait exprimé son soulagement quant à l'avenir de la présence du christianisme en Orient. Je remercie tous les participants qui ont honoré l'invitation au colloque et j'encourage le plus grand nombre à participer à ce genre d'événement pour approfondir nos connaissances sur notre histoire et nos traditions. Un des intervenants avait clôturé son discours par l'idée que Dieu marche avec ceux qui marchent. Oui bien aimés de Dieu nous ne sommes pas délaissés. La prochaine visite du Pape vient consolider cette idée car Dieu à travers sa sainteté vient nous rappeler qu'il continuera à protéger le Liban et ses habitants. Au Seigneur la gloire pour toujours.

Lectures du dimanche de l'Annonciation à Marie
Deuxième livre de Samuel 7,8-10.11b-12.13b-17.
Le Seigneur dit au prophète Nathan : « Tu diras donc à mon serviteur David : Ainsi parle le Seigneur de l’univers : C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi partout où tu es allé, j’ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je t’ai fait un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre. Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l’y planterai, il s’y établira et ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l’humilier, comme ils l’ont fait autrefois, le Seigneur t’annonce qu’il te fera lui-même une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa royauté. C’est lui qui bâtira une maison pour mon nom, et je rendrai stable pour toujours son trône royal. Moi, je serai pour lui un père ; et lui sera pour moi un fils. S’il fait le mal, je le corrigerai avec le bâton, à la manière humaine, je le frapperai comme font les hommes. Mais ma fidélité ne lui sera pas retirée, comme je l’ai retirée à Saül que j’ai écarté de devant toi. Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. » Toutes ces paroles, toute cette vision, Nathan les rapporta fidèlement à David.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 3,15-22.
Frères, j’emploie ici un langage humain. Quand un homme a fait un testament en bonne et due forme, personne ne peut l’annuler ou lui ajouter des clauses. Or, les promesses ont été faites à Abraham ainsi qu’à sa descendance ; l’Écriture ne dit pas « et à tes descendants », comme si c’était pour plusieurs, mais et à ta descendance, comme pour un seul, qui est le Christ.
Alors je dis ceci : le testament fait par Dieu en bonne et due forme n’est pas révoqué par la Loi intervenue quatre cent trente ans après, ce qui abolirait la promesse. Car si l’héritage s’obtient par la Loi, ce n’est plus par une promesse. Or c’est par une promesse que Dieu accorda sa faveur à Abraham. Alors pourquoi la Loi ? Elle a été ajoutée, pour que les transgressions soient rendues manifestes, jusqu’à la venue de la descendance à qui ont été faites les promesses, et elle a été établie par des anges par l’entremise d’un médiateur. Ce médiateur en représente plus d’un, mais Dieu, lui, est un. La Loi est-elle donc contre les promesses de Dieu ? Absolument pas. S’il nous avait été donné une loi capable de nous faire vivre, alors vraiment la Loi rendrait juste. Mais l’Écriture a tout enfermé sous la domination du péché, afin que ce soit par la foi en Jésus Christ que la promesse s’accomplisse pour les croyants.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38.
Le sixième mois (après l'annonce à Zacharie), l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible


