top of page

Généalogie

Dimanche dernier nous avons fêté la révélation faite à Joseph. A cette occasion l’ange du Seigneur s’adresse à Joseph dans son sommeil et lui dit : « n’ai pas peur Joseph fils de David ». L’Église Maronite nous propose aujourd’hui les premiers mots du Nouveau Testament ; la généalogie de Jésus.



Comme si Saint Matthieu par les premiers mots de son Évangile transmet à son peuple un message de la plus haute importance. En remontant jusqu’à Abraham saint Mathieu semble insister sur l’idée de la continuité entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Et en même temps en citant le roi David, saint Matthieu semble attirer l’attention au peuple juif sur l’accomplissement de la promesse de Dieu, par la venue du Messie, le Christ sauveur, conformément à ce qui a été annoncé par les prophètes.


Frères et sœurs nous croyons en Jésus-Christ vrai homme et vrai Dieu en même temps. Il a été engendré et non pas créé. Cela veut dire qu’Il a choisi de s’inscrire dans l’histoire d’un peuple alors que par lui tout a été fait. En étudiant cette généalogie nous constatons que le Seigneur n’a pas choisi d’appartenir au meilleur peuple qui puisse exister. Dans ces 42 générations il y a de rois, des bergers, des étrangers, des pécheurs et des saints.


Jésus s’inscrit dans la généalogie d’un peuple de nomades à une époque où il y avait de grandes puissances tel que les Romains par exemple. Il a choisi de se manifester à travers les plus faibles. En marchant avec les plus petits et les exclus, il ne laisse personne derrière lui. Ainsi tout le monde peut arriver à destination et trouver le salut. C’est la Bonne Nouvelle de l’Évangile pour nous aujourd’hui.


Si nous nous sentons parfois étrangers, et exclus saint Matthieu nous rappelle que Jésus-Christ et venu pour nous. Si nous sommes loin de nos bienaimés en ces temps de fête, le Seigneur nous dit qu’Il est là à nos côtés.


Établir une généalogie est une belle manière de faire mémoire de celles et ceux qui nous ont précédés. C’est une manière d’exprimer une certaine reconnaissance, et d’afficher son appartenance.


L’appartenance, que c’est important ! Nous le voyons en ce moment dans le mondial du football. Dans la finale qui oppose la France à l’Argentine un sentiment de fierté anime les supporters qui soutiennent leur équipe. Et au-delà des compétitions qui rassemblent, la question de l’appartenance se pose à nous. (J’appartiens à ma petite famille, à mon quartier, mon village, ma paroisse, mon entreprise, mon club, mon pays, etc. Ce qui est intéressant c’est que toutes ces appartenances peuvent se compléter pour faire un tout. L’une n’empêche pas l’autre.


Dire je suis Phénicien ne devrait pas en principe m’empêché de dire je suis arabe, français, syriaque, libanais, maronite etc. Le Christ Jésus en appartenant à un peuple n’exclu pas les autres peuples de son salut. C’est à travers son peuple qu’Il s’ouvre à l’humanité entière et nous sauve. En se rendant accessible au peuple le plus fragile et le plus petit de son temps, il devient à la portée de tous et se donne à tous.


Au Seigneur la gloire pour les siècles des siècles.

Commentaires


bottom of page