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 Joie et abondance dans la maison du Père.

« J’irai vers mon père » Lc 15/18


En ce quatrième dimanche du temps de carême, selon la liturgie maronite, nous avons écouté une parabole de Jésus-Christ. S’il a raconté cette histoire c’est parce qu’il était en compagnie de pécheurs ; raison pour laquelle des scribes et des pharisiens récriminaient contre lui ! En effet il ne fallait pas se mélanger, dans une société où on écartait les pécheurs et les malades, car considérés impures. On avait peur d’être contaminés.  Imaginons la déception des scribes et des pharisiens quand ils ont vu celui qu’ils auraient pu qualifier de Messie (car il parlait avec autorité et opérait des miracles), côtoyer les pécheurs.


C’est dans ce contexte que Jésus-Christ donne un enseignement à travers la parabole surnommée parabole de l’enfant prodigue.


Le Père nous fait penser à Dieu qui donne ce qu’il a à ses enfants. Et en même temps remarquons qu’Il reste dans l’abondance. Il est comme une source qui donne son eau et qui ne tarie pas.


Les enfants représentent la nature pécheresse de l’humanité ; Nous avons beau tout faire selon la volonté du Père comme le fils aîné, nous resterons vulnérables. Le mal continuera à nous tenter et nous devons continuer notre lutte contre le péché. Dans cette parabole le fils aîné semble avoir succombé à la tentation de colère. Ainsi, il n’arrivait plus à reconnaître son frère ; « Ton fils » disait-il à son père au lieu de dire mon frère), il était dans le jugement, attitude qui le privait de la fête organisée dans la maison du Père.


Joie et abondance dans la maison du Père

         Au début du carême nous nous souvenons que nous sommes de la terre et que nous retournerons à la terre. J’ai connu un moine abbé qui disait aux fidèles en imposant les cendres : « souvenez-vous que vous êtes de Dieu et que vous retournerez à Dieu ».  Une formule que répètent nos frères et sœurs musulmans à la mort de quelqu’un des leurs.

 

         Nous sommes invités à renouveler notre foi en Dieu notre Père qui dans sa miséricorde attend notre retour à lui et don les bien ne s’épuisent pas. Ne cédons pas à la tentation de porter un jugement dur sur nos frères et sœurs ; Ils ont besoin d’un regard bienveillant tout comme nous.

Au Seigneur la gloire pour toujours.

 

 

 

Livre de Zacharie 3,1-7.


Le Seigneur me fit voir Josué, le grand prêtre, qui se tenait devant l’ange du Seigneur, tandis que le Satan était debout à sa droite pour l’accuser.

Le Seigneur dit au Satan : « Que le Seigneur te réprime, Satan ; que le Seigneur te réprime, lui qui a fait choix de Jérusalem. Josué n’est-il pas un tison tiré du feu ? »

Or Josué, debout devant l’ange, était vêtu d’habits sordides.

Le Seigneur reprit et dit à ceux qui se tenaient devant lui : « Enlevez-lui ses habits sordides. » Puis il dit à Josué : « Vois, je passe sur ta faute et je te revêts de parures. »

Il reprit : « Mettez sur sa tête un turban immaculé. » Ils mirent sur sa tête un turban immaculé, ils le revêtirent d’habits, et l’ange du Seigneur se tenait là.

L’ange du Seigneur donna cet avertissement à Josué :

Ainsi parle le Seigneur de l’univers : Si tu marches dans mes voies, si tu gardes mes observances, tu gouverneras ma maison, tu garderas mes parvis et je te ferai accéder au rang de ceux qui se tiennent là.



Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 13,5-13.


Mettez-vous donc vous-mêmes à l’épreuve, pour voir si vous êtes dans la foi ; examinez-vous. Peut-être ne reconnaissez-vous pas que Jésus Christ est en vous ? Dans ce cas, vous êtes disqualifiés.

J’espère que vous reconnaîtrez que nous, nous ne le sommes pas.

Dans notre prière, nous demandons à Dieu que vous ne commettiez aucun mal ; nous ne le faisons pas pour mettre en évidence notre propre qualification, mais pour que vous, vous fassiez le bien, et que nous soyons, nous, comme disqualifiés.

Car nous n’avons aucun pouvoir contre la vérité, nous en avons seulement pour la vérité.

En effet, nous nous réjouissons chaque fois que nous sommes faibles, tandis que vous êtes forts. Ce que nous demandons dans notre prière, c’est que vous avanciez vers la perfection.

Voici pourquoi je vous écris cela, maintenant que je suis absent : c’est pour n’avoir pas à utiliser avec rigueur, quand je serai présent, le pouvoir que le Seigneur m’a donné en vue de construire et non de démolir.

Enfin, frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.

Saluez-vous les uns les autres par un baiser de paix. Tous les fidèles vous saluent.

Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous.



Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 15,11-32.


« Un homme avait deux fils.

Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens.

Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.

Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.

Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.

Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.

Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !

Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.

Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”

Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.

Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.”

Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,

allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,

car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.

Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.

Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait.

Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.”

Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier.

Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.

Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !”

Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.

Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF

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