Gloire à Dieu. Ce dimanche nous sommes au début d’une nouvelle année liturgique selon la liturgie maronite. Le centre d’une année liturgique est Jésus Christ. Il est le soleil autour duquel nous tournons toute l’année. Ainsi les temps liturgiques sont comparables aux saisons et nous permettent de progresser dans notre connaissance du Seigneur. L’épître aux hébreux en ce dimanche décrit le temple et les sacrifices et rituels juifs d’il y a deux mil ans. En même temps cette épître adressée aux hébreux précise que par son sacrifice le Christ a obtenu la libération définitive pour l’humanité. Pour comprendre cette affirmation il est important de connaître son contexte historique.
En effet le peuple Juif était sous l’oppression Romaine et à l’époque il y avait des collaborateurs avec et il y avait des résistants. C’est dans ce contexte d’occupation, d’oppression et d’injustice que Jésus-Christ est venu proposer une autre voie ; celle de l’amour, du dialogue et du sacrifice. Car la trahison et la collaboration augmentaient l’injustice et la haine et de l’autre côté la lutte armée augmentait la violence et la souffrance. L’histoire nous apprend qu’une bonne partie des juifs a refusé de suivre le message de Jésus. Ils ont préféré poursuivre leur lutte armée pour se libérer de l’oppresseur dans un rapport de force ce qui leur a couté très cher. On rapporte que les Romains à la suite de la rébellion juive vont raser le temple de Jérusalem vers l’an 70 de notre ère.
Frères et sœurs les temps sont malheureusement durs encore de nos jours. Nous croyons bâtir une vie paisible et des forteresses imprenables, puis des événements dramatiques nous tombent dessus. Et nous voyons disparaître le monde que nous nous sommes construits. Dans l’Évangile de ce dimanche nous écoutons Jésus-Christ dire à Pierre que sa construction, elle, ne s’écroulera pas. Alors que nous faisons l’expérience de tant de destructions, Jésus est confiant et nous invite à l’être à notre tour. Mais certains objecteront : votre sauveur n’a pas réussi à se sauver, le pauvre il a fini sur une croix. Effectivement si nous nous arrêtons à la croix, la voie proposée par le Christ serait trop triste ! Mais nous savons chers frères et sœur qu’après la croix il y avait le tombeau vide. Après la mort il y avait la Résurrection puis la Pentecôte.
Oui faisons confiance au Seigneur, c’est Lui qui construit. Laissons Le Seigneur nous façonner et acceptons de participer à cette construction à notre tour.
Comment je construis le Royaume de Dieu dès ici-bas ? En empruntant le même chemin que le Christ ; celui de l’amour, du dialogue et du sacrifice. En ce jour de fête de la Toussaint nous réaffirmons que la construction du Christ ne connaît pas la destruction. Il s’agit de tous ceux et celles qui nous ont précédés, qui ont cru comme Pierre en Jésus le Christ, le Fils du Dieu vivant et qui intercèdent pour nous tous les jours. Frères et sœurs nous ne sommes pas seuls. Si nous prions pour nos défunts nous savons que notre vie ne s’arrête pas avec la mort de nos corps et qu’une véritable communion existe entre le ciel et la terre. Restons unis dans la prière en ces temps troubles et que Dieu nous protège. Amen
Méditation du dimanche de la sanctification de l’Église
He 9/1-12 Mt 16/13-20
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