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Mes yeux ont vu le salut

Frères et sœurs en ce deuxième jour de février nous fêtons la présentation de Jésus au temple. Cette fête a pris en France pour nom la chandeleur selon la tradition latine ; car on bénit les chandelles qui deviennent le signe de la présence du Seigneur, Lumière du monde, avec nous.


Présenter son enfant au temple est une belle tradition juive bien détaillée dans ce deuxième chapitre de l’évangile selon saint Luc. Souvenez-vous le roi David a souhaité construire un temple, une maison pour le Seigneur créateur du ciel et de la terre. Ce temple est devenu un lieu qui permet la rencontre entre le ciel et la terre. Et donc présenter un bébé au temple voulait dire présenter un enfant à Dieu et le mettre sous sa protection en quelque sorte.


Malheureusement dans l’histoire du peuple juif, il va y avoir des guerres et le temple en subira les conséquences ; Il sera saccagé par d’autres peuples, et ça sera une déception pour tous les fidèles. Après tout ce que Dieu a fait pour son peuple ; sa libération spectaculaire d’Egypte, la question de Dieu se pose à nouveau. S’il existe vraiment pourquoi permet-Il que tout ce mal s’abatte sur nous. A-t-Il fui son temple ?



La bonne nouvelle de ce passage c’est que le Seigneur n’abandonne pas son peuple. Il habite son temple. Il vient sous forme d’un simple bébé. Et en même temps ce petit enfant est lumière née de la lumière. Il ne pouvait pas passer inaperçu pour Syméon qui attendait depuis si longtemps la venue du sauveur. Oui cet homme qui avait le cœur préparé à accueillir le salut a su reconnaître le sauveur. Il a dit : « mes yeux ont vu le salut ».


Frères et sœurs la maison de Dieu doit rester un lieu qui permet la rencontre entre le Seigneur et son peuple. Cette maison ne devrait-elle pas être la plus belle, la plus riche, la plus grande, et la plus accueillante ? La maison de Dieu rassemble son peuple. Le peuple de Dieu vient dans sa maison présenter ce qu’il a de plus précieux, ses enfants. Offrir nos enfants à Dieu signifie que nos enfants sont avant tout les enfants de Dieu notre Père.


Quand Syméon a vu l’enfant Jésus, il retrouva la paix qu’il attendait depuis longtemps et s’écria mes yeux ont vu le salut. Cette belle expérience de foi que Syméon a eue se renouvelle à chaque messe. Nos yeux voient le salut dans l’eucharistie. Que ce salut illumine nos visages, alors nous l’annonçons au monde.


Homélie du 2 février Rm 9/30-33, 10/1-4 Lc 2/22-35

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