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Notre espérance est en Jésus-Christ.

 

Chers frères et sœurs,

 

En ce Huitième dimanche du temps de la Pentecôte selon la liturgie maronite, nous méditons sur un passage de l'Évangile selon Saint Matthieu (12, 14-21), où nous voyons Jésus confronté à l'hostilité des pharisiens. Ce passage est riche d'enseignements pour notre foi et notre vie quotidienne.

 

"Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr." (Matthieu 12, 14)

Dès le début, nous voyons la haine et la jalousie des pharisiens envers Jésus. Leur réaction face aux miracles et aux enseignements de Jésus n'est pas l'admiration ou la conversion, mais bien la volonté de le détruire. Ce rejet de la lumière de Dieu est malheureusement encore présent dans notre monde aujourd'hui. Nous sommes souvent témoins de la persécution de ceux qui portent des messages de paix et de vérité.

 

Cependant, comment réagit Jésus à cette hostilité ?


"Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous." (Matthieu 12, 15)

Jésus ne cherche pas la confrontation. Il se retire, non par peur, mais pour continuer son œuvre de guérison et de miséricorde. C'est une leçon importante pour nous : face à l'adversité, nous sommes appelés à répondre par l'amour et la compassion, non par la violence ou la vengeance.

 

Ensuite, Jésus "leur défendit vivement de parler de lui." (Matthieu 12, 16)

Cette interdiction peut nous surprendre. Pourquoi Jésus demande-t-il de garder le silence sur ses miracles ? Jésus sait que son heure n'est pas encore venue et qu'il doit accomplir pleinement sa mission avant que sa véritable identité soit révélée au monde. Il nous rappelle ici l'importance de la discrétion et de l'humilité dans notre témoignage de foi. Nous sommes appelés à agir avec amour et charité, sans chercher la gloire ou la reconnaissance.

 

Le passage se termine par la citation du prophète Isaïe :


"Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement." (Matthieu 12, 18)

 Isaïe avait prophétisé l'arrivée d'un serviteur humble, porteur de l'Esprit de Dieu, qui apporterait la justice aux nations. Jésus est cet élu, le bien-aimé du Père, en qui repose l'Esprit Saint.

 

"Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques." (Matthieu 12, 19)

Jésus ne s'impose pas par la force ou les cris. Il nous enseigne que la véritable autorité et la véritable puissance résident dans la douceur et l'humilité.

 

"Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement." (Matthieu 12, 20)

Jésus est plein de miséricorde et de compassion. Il soutient les faibles, guérit les cœurs brisés et apporte l'espérance à ceux qui sont dans le désespoir.

 

"Les nations mettront en son nom leur espérance." *(Matthieu 12, 21)

 En Jésus, nous trouvons notre espérance. Il est notre Sauveur, celui qui nous guide vers la lumière et la vérité. En ces temps souvent troublés, nous sommes invités à mettre notre confiance en lui, à suivre son exemple de douceur et de miséricorde, et à porter son message d'amour et de paix à tous ceux que nous rencontrons.

 

Rêvons d’un monde où chacun agira comme Jésus-Christ et essayons de faire de ce rêve une réalité en agissant comme Jésus-Christ dans nos petits mondes respectifs. Que ce passage nous inspire à vivre notre foi avec humilité, compassion et espérance, en suivant toujours les pas de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen.



Notre espérance est en Jésus-Christ.
Je Christ est notre horizon.


Livre d'Isaïe 42,1-8.

1Ainsi parle le Seigneur : « Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit ; aux nations, il proclamera le droit. 2Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors. 3Il ne brisera pas le roseau qui fléchit, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, il proclamera le droit en vérité. 4Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas, jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses lois. » 5Ainsi parle Dieu, le Seigneur, qui crée les cieux et les déploie, qui affermit la terre et ce qu’elle produit ; il donne le souffle au peuple qui l’habite, et l’esprit à ceux qui la parcourent : 6« Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ; je te saisis par la main, je te façonne, je fais de toi l’alliance du peuple, la lumière des nations : 7tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. » 8Je suis le Seigneur, tel est mon nom ; et je ne céderai pas ma gloire à un autre, ni ma louange aux idoles.


Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,1-11.

1Frères, ainsi, pour ceux qui sont dans le Christ Jésus, il n’y a plus de condamnation. 2Car la loi de l’Esprit qui donne la vie dans le Christ Jésus t’a libéré de la loi du péché et de la mort. 3En effet, quand Dieu a envoyé son propre Fils dans une condition charnelle semblable à celle des pécheurs pour vaincre le péché, il a fait ce que la loi de Moïse ne pouvait pas faire à cause de la faiblesse humaine : il a condamné le péché dans l’homme charnel. 4Il voulait ainsi que l’exigence de la Loi s’accomplisse en nous, dont la conduite n’est pas selon la chair mais selon l’Esprit. 5En effet, ceux qui se conforment à la chair tendent vers ce qui est charnel ; ceux qui se conforment à l’Esprit tendent vers ce qui est spirituel ; 6et la chair tend vers la mort, mais l’Esprit tend vers la vie et la paix. 7Car la tendance de la chair est ennemie de Dieu, elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle n’en est même pas capable. 8Ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. 9Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. 10Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes. 11Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,14-21.

14Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. 15Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. 16Mais il leur défendit vivement de parler de lui. 17Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : 18“Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. 19Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. 20Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. 21Les nations mettront en son nom leur espérance.”


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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