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Vous vivrez!

« Je vous donnerai l’esprit, et vous vivrez. » Ez 37/6


Frères et sœurs en ce dimanche de prière pour les fidèles défunts la première lecture nous rappelle que rien n’est impossible à Dieu. En effet il peut donner son esprit et ainsi faire vivre celles et ceux qui sont morts. L’homme est mortel, nous sommes mortels, et en même temps nous attendons la résurrection et la vie du monde à venir.


La foi chrétienne ne cache pas la réalité de notre finitude, la liturgie maronite consacre trois semaines de prière pour celles et ceux qui ne sont plus de ce monde.

L’Église nous invite à nous préparer à ce jour comme le dit si bien saint Paul dans son épître aux Thessaloniciens : « Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres. »



Oui ne faisons pas de la mort un sujet tabou, bien au contraire préparons-nous à ce jour. Car nous espérons rencontrer celui que nous adorons et qui nous aime d’un grand amour.


Je me souviens du jour où j’étais avec d’autres en week end de prière dans un monastère. Et il se trouve que la veille de notre séjour une moniale était morte. Une paix profonde régnait dans ce monastère. Les autres moniales ne paraissaient pas affolées, elles n’étaient pas dans le dénie non plus. Une des leurs avait bien été enterrée dans l’espérance de la résurrection.


La parabole de Jésus est là pour nous rappeler que la mort n’est pas une fin en soi. Mais une étape sur notre voyage vers notre maison dans le royaume des cieux. Et en même temps cette parabole est une mise en garde à chacun. Nous avons Moïse et les prophètes, n’attendons pas les interventions extraordinaires pour nous convertir. Prenons soin les uns des autres. Car la vie qui nous est donnée est un cadeau précieux malgré les nombreuses épreuves auxquelles nous faisons face.


Nous le savons déjà, par le baptême nous avons reçu l’esprit, c’est pourquoi nous vivons. Continuons à faire de la place au Seigneur dans notre vie et nous vivrons avec lui pour toujours.



Livre d'Ézéchiel 37,1-10.


La main du Seigneur se posa sur moi, par son esprit il m’emporta et me déposa au milieu d’une vallée ; elle était pleine d’ossements.

Il me fit circuler parmi eux ; le sol de la vallée en était couvert, et ils étaient tout à fait desséchés.

Alors le Seigneur me dit : « Fils d’homme, ces ossements peuvent-ils revivre ? » Je lui répondis : « Seigneur Dieu, c’est toi qui le sais ! »

Il me dit alors : « Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur :

Ainsi parle le Seigneur Dieu à ces ossements : Je vais faire entrer en vous l’esprit, et vous vivrez.

Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair, et vous revêtir de peau ; je vous donnerai l’esprit, et vous vivrez. Alors vous saurez que Je suis le Seigneur. »

Je prophétisai, comme j’en avais reçu l’ordre. Pendant que je prophétisais, il y eut un bruit, puis une violente secousse, et les ossements se rapprochèrent les uns des autres.

Je vis qu’ils se couvraient de nerfs, la chair repoussait, la peau les recouvrait, mais il n’y avait pas d’esprit en eux.

Le Seigneur me dit alors : « Adresse une prophétie à l’esprit, prophétise, fils d’homme. Dis à l’esprit : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Viens des quatre vents, esprit ! Souffle sur ces morts, et qu’ils vivent ! »

Je prophétisai, comme il m’en avait donné l’ordre, et l’esprit entra en eux ; ils revinrent à la vie, et ils se dressèrent sur leurs pieds : c’était une armée immense !



Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,1-11.


Pour ce qui est des temps et des moments de la venue du Seigneur, vous n’avez pas besoin, frères, que je vous en parle dans ma lettre.

Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit.

Quand les gens diront : « Quelle paix ! Quelle tranquillité ! », c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper.

Mais vous, frères, comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur.

En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour ; nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres.

Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.

Les gens qui dorment, c’est la nuit qu’ils dorment ; ceux qui s’enivrent, c’est la nuit qu’ils sont ivres,

mais nous qui sommes du jour, restons sobres ; mettons la cuirasse de la foi et de l’amour et le casque de l’espérance du salut.

Car Dieu ne nous a pas destinés à subir la colère, mais à entrer en possession du salut par notre Seigneur Jésus Christ,

mort pour nous afin de nous faire vivre avec lui, que nous soyons en train de veiller ou de dormir.

Ainsi, réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme vous le faites déjà.




Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16,19-31.


En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux.

Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères.

Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères.

Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.

Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui.

Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise.

– Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance.

Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.”

Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père.

En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !”

Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent !

– Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.”

Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »


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